Report des échéances de prêt : quelles conséquences ?

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Depuis quelques semaines, les banques canadiennes permettent aux particuliers de reporter les échéances de leur prêt hypothécaire, de leur prêt personnel, etc. Si ces mesures de soutien n’ont pas de conséquence directe sur votre note de crédit, elles ne sont néanmoins pas sans conséquence. Avant de saisir cette opportunité de repousser vos remboursements, veuillez donc prendre connaissance des lignes qui suivent.

Durcissement des conditions des prêts assurés et report des échéances de prêt : les conséquences

Récemment, la SCHL a durci les conditions d’accès au prêt hypothécaire assuré (cliquez sur le lien pour prendre connaissance des nouvelles règles). De leur côté, les banques ont pris des mesures afin d’abaisser la pression financière qui pèse sur les ménages canadiens. À savoir la possibilité de repousser de quelques mois les mensualités d’un prêt hypothécaire, d’un prêt personnel, etc.

Si l’initiative est louable, elle n’est pas sans conséquences pour les emprunteurs qui décident d’y recourir. Certes, votre score de crédit ne sera que marginalement impacté par un tel report. À savoir par l’augmentation du solde hypothécaire en raison de ces reports. Cependant, il y a des effets qui vont bien au-delà de la cote de crédit. Par exemple, la mention « touché par une catastrophe naturelle ou déclarée » sera ajoutée à votre dossier. Et cela pèsera sur vos futures demandes de crédit.

Report d’échéance = accès au crédit plus difficile

Même si votre cote de crédit est intacte, cette mention fera tache sur votre dossier. Les banques en prendront compte en cas :

Ce qui signifie que l’institution prêteuse sera plus stricte avec vous. Ce report peut bloquer une demande de refinancement. Certaines banques demandent même un rétablissement à la normale depuis au moins 2 mois avant d’offrir la possibilité à leurs clients de refinancer. Autrement dit, vous devez prouver que votre situation financière est à nouveau stable avant de pouvoir faire quoi que ce soit.

C’est d’autant plus vrai si votre profession fait partie des secteurs d’emploi jugés risqués. À titre d’exemple, une institution bancaire bien connue au Quebec vient déjà d’annoncer qu’elle avait commencé à restreindre l’accès au crédit de secteurs d’emploi jugés à risque.

Pour faire court, elle affirme que certains secteurs économiques sont plus fragiles que d’autres face à la pandémie. Cette vulnérabilité entraîne la nécessité d’évaluer les perspectives économiques de ces personnes à moyen terme. En effet, vu la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons, les revenus des 2 années précédentes ne peuvent être utilisés en tant que référence pour leurs revenus futurs.

Les professions exposées à ce raffermissement des conditions d’octroi de prêts :

Cette banque fournit une liste non exhaustive de ces secteurs à risque. Sans surprise, on retrouve les professions axées sur les services, comme le transport, le divertissement, le tourisme, la restauration et l’hôtellerie.

Désormais, les banques vont procéder à une analyse plus détaillée des revenus et des sources de liquidités de ces candidats emprunteurs. Tout en continuant à prendre en compte le comportement de crédit des consommateurs antérieur à la crise que nous traversons.

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