Quelles sont les nouvelles du marché hypothécaire canadien ? Contre toute attente, il respire la forme. Malgré les prévisions pessimistes de nombreux experts comme la SCHL, le marché immobilier du Canada ne s’est pas effondré. Mieux même, il bat tous les records.
Le marché hypothécaire canadien dopé par l’activité immobilière
Au Canada, l’immobilier a enregistré un record historique au mois de septembre. Par rapport à 2019, septembre 2020 a connu une croissance des transactions de 46 %. D’un point de vue historique, le record du nombre de transactions a été amplement battu (+ 20.000). Cette effervescence a bien entendu eu des conséquences sur les prix.
Prix des maisons en hausse importante
Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les prix sur 12 mois ont enregistré une croissance de 10 %. Mais au niveau des maisons, la hausse s’élève à 17 %. Et si on exclut les marchés clés que sont Vancouver et Toronto, l’augmentation grimpe même jusqu’à 20 % ! Un constat qui étonne vu la situation économique actuelle.
Pourquoi le marché hypothécaire canadien est-il en forme ?
Tout d’abord, les confinements ont d’abord ralenti le marché. Il y a donc un phénomène de rattrapage. Mais le coronavirus a aussi changé les aspirations des acheteurs. Cet enfermement forcé a fait revoir aux Canadiens leurs besoins immobiliers. Envie d’être plus proche de la nature. Souhait de bénéficier de davantage d’espace. Le télétravail, qui s’est imposé à de nombreux salariés, change complètement la donne.
Les Canadiens passent beaucoup plus de temps chez eux. Ils veulent donc investir davantage dans leur maison. Celle-ci n’est plus seulement un lieu où on dort et où on prend ses repas. Il s’agit d’un bureau, d’une salle de sport, d’un lieu où on doit pouvoir prendre l’air, etc.
Un feu de paille ?
Les excellentes nouvelles du marché hypothécaire canadien sont indiscutables. Cependant, rien ne dit que cela va durer. La plupart des experts ont simplement repoussé leur pessimisme à moyen terme. Une fois les ajustements du coronavirus passés, ils anticipent une baisse du nombre des transactions. Cela dit, le ratio ventes/nouvelles inscriptions actuel est proche de son plus haut historique. À 77,2 %, il n’a jamais été aussi élevé durant ces 2 dernières décennies. Même en cas de ralentissement du marché, les prix devraient poursuivre leur hausse.
L’offre et la demande sont l’un des facteurs qui plaident pour la poursuite de cette tendance. Mais il y a aussi les taux hypothécaires, qui n’ont jamais été aussi bas. Ceci augmente mécaniquement le pouvoir d’achat des Canadiens. Vu l’urgence perçue de devoir trouver une nouvelle maison et la hausse des tarifs, les candidats acquéreurs risquent de moins hésiter qu’auparavant à payer le prix fort pour l’habitation de leurs rêves.