Centre-ville de Montréal : les prix du marché immobilier commercial en baisse

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Si l’immobilier résidentiel québécois résiste contre toute attente aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, il en va autrement pour le marché immobilier commercial. Dans le centre-ville de Montréal, par exemple, l’impact se fait sentir. Les pressions sont à  la baisse sur des biens tels que les surfaces commerciales (magasins, boutiques) et les bureaux.

Marché immobilier commercial : baux plus courts, loyers à  la baisse dans le centre de Montréal

Les temps sont durs pour les propriétaires et locataires d’immobilier commercial. Les commerces font face à  une chute de leur chiffre d’affaires. Ce qui implique souvent des loyers impayés. Le taux d’inoccupation a grimpé. Et lorsqu’un bail est signé, à  un prix revu à  la baisse, sa durée est souvent limitée à  12 mois, selon La Presse. Ce tableau morose est dressé par l’organisme de représentation des propriétaires et promoteurs immobiliers. Il a bien entendu un impact négatif sur le prix de l’immobilier commercial à  Montréal.

Location de bureaux à  Montréal : un marché difficile aussi

Les immeubles de bureaux sont déjà  sous-occupés. La mode du télétravail ne risque pas d’améliorer la situation alors que la lumière dans le tunnel de la pandémie brille par son absence. Ce constat, les propriétaires et gestionnaires l’ont bien intégré. C’est pourquoi leur bilan a déjà  fait l’objet de dépréciations de la valeur de leurs actifs. À titre d’exemple, Cominar estime que la valeur de son portefeuille de bureaux et de centres commerciaux est en baisse de plus de 300 millions de dollars. ?ême son de cloche du côté de chez Ivanhoé Cambridge. Même si la fiducie n’a pas souhaité révéler l’ampleur de ses pertes.

Les magasins et boutiques, le marché immobilier montréalais le plus touché

Cependant, les bureaux montréalais s’en sortent beaucoup mieux que les locations de magasins et boutiques. En effet, ce type de propriété échappe aux ravages des loyers impayés de l’immobilier commercial. Il y a bien un manque à  gagner au niveau des stationnements souterrains. Ou encore un faible intérêt pour l’occupation des espaces libres. Mais globalement, l’impact est limité.

Des mesures spéciales pour le marché immobilier commercial ?

Si de nombreux commerçants sont dans l’incapacité de régler leur loyer pour des motifs qui leur échappent, le problème est le même pour les propriétaires. A savoir un manque à  gagner. Et le nouveau rôle foncier entré en vigueur le 1er janvier 2020 ne fait qu’envenimer la situation. En effet, il se base sur la valeur enregistrée des immeubles en 2018. En bref, les propriétaires de Montréal vont devoir payer une taxe calculée sur une base surévaluée. Et tout ceci alors que les rentrées d’argent sont sous forte pression.

C’est pourquoi l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) demande à  la ville de Montréal de baisser la taxe sur les immeubles non résidentiels en centre-ville. Pour argumenter sa demande, l’institut rappelle que dans certains cas, la taxe immobilière a augmenté de plus de 50 % en 5 ans.

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