Marché immobilier et endettement des ménages, sources d’inquiétudes pour la Banque du Canada

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En tant que pilote de l’économie canadienne, la Banque du Canada a pour mission de favoriser la prospérité économique et financière du pays. À ce titre, elle est responsable de la stabilité financière. En ce moment, elle estime que l’endettement des ménages et l’effervescence qui règne sur le marché immobilier sont les 2 menaces les plus importantes qui pèsent sur cette stabilité.

Endettement grandissant et marché immobilier qui surchauffe : des problèmes amplifiés par le Covid

A l’occasion de sa dernière revue des risques financiers, la Banque du Canada explique que ces soucis d’endettement des ménages et de surchauffe du marché immobilier canadien ne sont pas récents. Cependant, ils se sont dégradés depuis la crise du coronavirus. Contrairement aux attentes, la hausse des prix des maisons s’est accélérée depuis la pandémie. Ce qui a creusé l’endettement hypothécaire des ménages, bien que l’endettement général soit sous contrôle en raison de prêts personnels qui baissent.

Selon les dernières statistiques disponibles (T4 2020), le taux d’endettement des ménages est de 175 %. À titre d’exemple, ce taux d’endettement était encore de 170,7 % au 3e trimestre 2020, ou encore de 162,8 % au second. Cependant, nous avons déjà connu pire. Au T4 2019, ce ratio d’endettement s’élevait à 181 %. Pour rappel, le ratio d’endettement des ménages compare les montants dus avec les revenus. Autrement dit, un ratio de 175 % signifie que les ménages doivent 1,75 dollar par dollar de revenu.

Responsabilité du marché immobilier

L’accélération de la hausse des prix de l’immobilier est responsable de l’augmentation de ce ratio. Si ce marché a permis de maintenir l’économie canadienne à flot, il fait désormais peser des risques sur la stabilité économique du pays. Outre l’endettement, la BdC pointe également du doigt la baisse de la qualité des hypothèques accordées depuis un peu plus d’un an.

En cas de « réplique » de la crise avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer en termes de chômage, de baisse des salaires et/ou des prix de l’immobilier, la charge des prêts hypothécaires pourrait pousser les consommateurs à faire des coupes sombres dans leur budget. Ce serait susceptible de faire basculer l’économie dans une récession susbtantielle, ainsi que de faire chanceler le système financier canadien.

Des inquiétudes exprimées publiquement pour prévenir le problème ?

Bien entendu, ce n’est pas parce que la Banque du Canada s’inquiète que le problème va automatiquement se manifester. Certains analystes estiment qu’en lançant ces avertissements, la Banque du Canada fait en sorte d’assagir tous les acteurs du marché. Comme nous l’avons vu précédemment, on a déjà connu un ratio d’endettement des ménages plus élevé. Il reste donc à espérer que le marché va devenir plus raisonnable et que la reprise économique va se poursuivre. Ce qui permettrait à la trajectoire du ratio de repartir à la baisse.

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