D’après les derniers chiffres de Statistique Canada, le ratio du service de la dette et d’endettement des ménages est en baisse. C’est notamment dû à la forte appréciation récente des actifs, comme l’immobilier et les actions. Mais aussi aux taux d’intérêt bas, à la propension à l’épargne en raison des confinements et autres limitations et aux coups de pouce financiers de l’État.
L’endettement des Canadiens baisse
Au premier trimestre, le ratio d’endettement des ménages canadiens est passé de 174 % au T4 2020 à 172,3 % au premier trimestre de 2021. En ce qui concerne le ratio du service de la dette des ménages, il a baissé de 13,55 à 13,45 %. Le premier indicateur quantifie la dette de chaque ménage par rapport à ses revenus annuels après impôts. Le second compare les paiements et obligatoires des dettes contractées par rapport au revenu disponible.
Les Canadiens sont plus riches de 2,4 billions de dollars
Cette embellie des finances des ménages canadiens s’explique par plusieurs facteurs. Il y a tout d’abord la bourse et le marché immobilier, qui sont en pleine forme. La pandémie a bouleversé les habitudes de consommation, si bien que certains postes de dépenses comme les voyages, le divertissement et les sorties au restaurant ont fondu comme neige au soleil pour doper l’épargne des ménages. Il y a aussi la baisse des taux, qui a fait gagner en revenu disponible. Enfin, les différentes aides offertes par les autorités ont également contribué à ce redressement.
Une économie à 2 vitesses
Cependant, ce nouvel afflux de richesse est distribué de façon inéquitable. Ce sont surtout les ménages aisés qui profitent du contexte actuel. À savoir ceux qui sont déjà propriétaires et/ou qui jouissent de revenus élevés. Pour les locataires à faible revenu, il y a une amélioration perceptible, mais minime.
Cette différence a même été quantifiée par Statistique Canada. Les propriétaires canadiens ont accaparé 730 milliards de dollars de cette hausse de la richesse. Les locataires ont dû se contenter de 43 milliards. En ce qui concerne l’avoir net, le premier groupe a augmenté son patrimoine de plus de 70.000 $. Les locataires ont dû se contenter d’une hausse de plus ou moins 8.000 $.