Inflation : les banques centrales devront-elles augmenter les taux plus tôt que prévu ?

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Cela fait quelques mois que l’inflation est bien supérieure à la moyenne historique des 2 dernières décennies. Malgré la tendance qui ne semble pas s’essouffler au Canada, aux États-Unis et dans bien d’autres pays du monde, les banques centrales nord-américaines se veulent rassurantes. Pour la FED et la Banque du Canada, cette inflation est transitoire. Cependant, certains investisseurs se demandent si les banques centrales ne devront pas relever leur taux directeur plus tôt que prévu afin de combattre cette inflation galopante.

Une inflation bien supérieure à l’objectif de 2 %

En mai, l’inflation canadienne s’est élevée à 3,6 % en taux annualisé. Aux États-Unis, elle a progressé en juin de 4,5 % par rapport au même mois de l’année précédente. Soit du jamais vu depuis 1991. Les banques centrales des économies avancées ont habituellement un objectif d’inflation de 2 %. Objectif qui est rarement atteint en raison de facteurs déflationnistes persistants tels que la technologie et la mondialisation.

La pandémie de coronavirus a tout remis en cause. Après une période de déflation, nous traversons un épisode d’inflation aiguë en raison de l’impact sur l’offre de la crise, de la recrudescence soudaine de la demande qui engendre de nombreuses pénuries.

Selon la Banque du Canada et la Fed, ces facteurs sont transitoires. La demande devrait finir par se normaliser, tout comme l’offre. Ce dépassement de l’inflation compense en quelque sorte les niveaux inférieurs à 2 % que nous avons enregistrés par le passé. C’est pourquoi la Fed parle désormais d’objectif d’inflation moyenne.

Et si l’inflation ne devait pas décélérer ?

Tous les analystes ne partagent pas la lecture des événements des banques centrales d’Amérique du Nord. Certaines institutions sont même en désaccord. Par exemple, la Banque de Russie a déjà relevé son taux directeur à plusieurs reprises pour combattre cette inflation galopante. Au contraire de ses pairs, elle estime que ces hausses de prix ne seront pas temporaires, et qu’à ce titre elles doivent être combattues.

Quels sont les facteurs qui pourraient déboucher sur la persistance de cette inflation ? Il y a notamment les difficultés d’embauche des employeurs, qui vont pousser les salaires à la hausse si elles persistent. Les experts citent aussi les hausses des loyers qui ont commencé à s’amorcer, en réponse à l’augmentation parfois vertigineuse des prix de l’immobilier durant ces 12 derniers mois.

Il y a également l’aspect purement psychologique de l’inflation. Lorsque tout le monde s’attend à ce que les prix augmentent, on est encouragé à acheter le plus vite possible, ce qui ne fait qu’exacerber le déséquilibre entre l’offre et la demande. Les entreprises augmentent leurs prix par précaution pour protéger leurs marges. L’inflation devient alors un phénomène qui s’auto-alimente.

Que vont faire les banques centrales ?

Dans son rapport le plus récent, la Banque du Canada a indiqué qu’elle ne touchera pas à son taux directeur avant la 2e moitié de l’année 2022. Outre l’inflation, elle doit également composer avec la vigueur du dollar canadien. En effet, en cas de relèvement du taux directeur canadien, et en l’absence d’une mesure similaire prix aux États-Unis, la valeur du dollar canadien augmenterait, ce qui pénaliserait les exportations.

Du côté de la Réserve fédérale, la première hausse des taux est programmée pour 2023 ou 2024. Des 2 côtés de la frontière, les institutions monétaires semblent accepter cette inflation historiquement élevée pour le XXIe siècle alors que la reprise économique se poursuit. Auront-elles raison en bout de course ? Devront-elles augmenter leur taux directeur pour avoir sous-estimé l’inflation, comme le craignent certains opérateurs ? Nous aurons la réponse dans les mois à venir.

La montée de l’inflation ici au Canada et aux États-Unis accentue la spéculation des banques centrales qui s’attendent à une hausse des taux d’intérêt plus tôt que prévu.

Selon le dernier rapport de Statistique Canada, l’inflation a atteint un taux annualisé de 3,6 % en mai, ce qui est bien supérieur à l’objectif de 2 % de la Banque du Canada. Aux États-Unis, l’inflation de base mesurée sur douze mois a augmenté de 4,5 % en juin, soit la plus forte hausse depuis septembre 1991. Cependant, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine croient que les augmentations sont « transitoires » et qu’elles sont le résultat de la reprise économique due au ralentissement de la pandémie.

La Banque du Canada fonde sa déclaration sur ce qu’elle appelle la « normalisation » des prix, lesquels ont chuté au début de la pandémie (p. ex., le prix de l’essence) et les contraintes temporaires liées à la production et au transport qui ont empêché l’offre de suivre la demande. Néanmoins, de nombreux observateurs du marché prévoient que la Banque devra augmenter ses taux pour freiner l’inflation. 

Dans son dernier rapport, la Banque maintient toutefois qu’il n’y aura pas d’augmentation avant le deuxième semestre de 2022. Un élément important de cette prévision est que la banque centrale s’attend à ce que la reprise au Canada reprenne de la vigueur à mesure que les États-Unis se redressent et que les exportations vers nos voisins du Sud augmentent.  Cela dit, une augmentation des taux d’intérêt entraînerait probablement une augmentation de la valeur du dollar canadien. Les exportations seraient alors moins attrayantes, à moins que la Réserve fédérale n’augmente les taux en conséquence. Cette dernière a déclaré qu’elle ne prévoit aucune augmentation avant 2023, ou même avant le premier trimestre de 2024.

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Pour l’instant, les deux banques centrales semblent se contenter d’une inflation galopante, alors que le reste de l’économie se porte bien.  

 

 

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