Il n’y a jamais eu autant d’épargne au Canada

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Si la crise du coronavirus a fait chuter l’économie, elle a eu des conséquences plutôt inattendues. Notamment la hausse importante de l’immobilier, malgré des revenus en berne. Mais aussi une augmentation importante de l’épargne des ménages du Canada. Comment en est-on arrivé là ? Quelles seront les conséquences de cette manne d’argent constituée malgré la crise ? Voici les scénarios possibles.

Une épargne “forcée”

Lorsque les confinements ont été mis en place, ils ont eu pour conséquence de réduire les dépenses. Si le PIB canadien a chuté, ce n’était pas forcément en raison de la disparition du pouvoir d’achat. Et en l’absence de la simple possibilité physique de consommer, les ménages n’ont pas eu d’autre option que d’épargner. Les statistiques de la Banque du Canada nous permettent de connaître avec précision l’impact qu’a eu la pandémie sur l’épargne. En 2020, les ménages ont accumulé 180 milliards d’économies.

Pour vous faire une idée, ce montant égale toute l’épargne accumulée par les ménages canadiens entre 2012 et 2017. Cette somme monstrueuse correspond à un taux d’épargne annuel de 15,1 %. Résultat des courses, jamais les ménages canadiens n’ont été assis sur autant d’argent.

Économies sur les postes de dépense représentatifs des secteurs dévastés

La restauration, les services personnels, le secteur de l’habillement, les sorties et les voyages. Ces secteurs ont été dévastés par les mesures prises pour combattre le coronavirus. Le budget alloué à ces postes de dépense a donc été directement alimenter l’épargne. Pour les Canadiens les plus touchés, cette baisse des dépenses a permis de contrer les conséquences économiques de la pandémie. Les mesures de soutien exceptionnelles des pouvoirs publics ont quant à elles permis de soutenir les revenus disponibles. Non seulement ils n’ont pas baissé en moyenne, mais ils ont augmenté de 1.800 $ par ménage selon les chiffres de la banque du Canada.

Que va-t-il advenir de cette épargne excédentaire ?

Désormais, les économistes se grattent la tête pour déterminer le sort qui attend cette épargne excédentaire :

  • Les Canadiens vont-ils vouloir rattraper le temps perdu en multipliant les voyages, les bons repas au restaurant ou encore la consommation de services personnels ?
  • Vont-ils en profiter pour se désendetter ?
  • Vont-ils garder ce bas de laine pour se protéger en cas de nouveau coup dur ?

La première option est la plus favorable pour l’économie du pays, car elle permettrait de relancer la machine. Même si, pour certains analystes, cette surabondance de demande pour une offre qui a baissé pourrait créer de nouvelles pressions inflationnistes.

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