Pour faire face à l’inflation, la banque du Canada hausse son taux directeur
Inflation au-dessus des prévisions et hausse du taux directeur
La Banque du Canada prend acte de l’inflation qui commence à toucher le pays dans sa déclaration politique du 13 avril. En conséquence, dans sa deuxième décision d’orientation de 2022, l’institution s’est résolue à relever son taux cible de financement à un jour de 0,25 % à 0,50 % entraînant le taux d’escompte à passer de 0,5% à 0,75%.
C’est la deuxième fois que la Banque relève ses taux depuis le début de la crise liée à la Covid-19. Cette action devrait avoir des conséquences modérées sur les coûts d’emprunt pour le consommateur canadien. Dans ses déclarations, la Banque indique notamment l’impact du conflit ukrainien sur l’ensemble de l’économie mondiale, mais pas uniquement. Si l’invasion russe dans le pays d’Europe de l’est constitue une source d’incertitude, elle est loin d’être l’unique raison qui a motivé cette décision.
Conséquences de la guerre en Ukraine
L’inflation est actuellement de 5,1% selon les mesures de l’IPC, un chiffre bien au-delà de l’objectif des 2% visés. Des hausses de prix “généralisées”, un contexte mondial de mauvaises récoltes et de coût des transports et des aliments qui montent en flèche et une énergie chère sont autant de facteurs qui, bien avant le début du conflit en Ukraine préoccupaient la Banque du Canada. L’invasion par la Russie de l’Ukraine constitue désormais une pression à la hausse additionnelle sur l’économie mondiale et canadienne. Dans ce contexte, la Banque avertit d’ores et déjà qu’elle sera amenée à utiliser dans un futur proche le même outil si elle ne tient pas ses objectifs d’inflations dont on voit mal comment ils pourraient être respectés. Les Canadiens doivent donc s’attendre à ce que la Banque du Canada relève de nouveau son taux directeur dans les mois à venir.
Une conjoncture économique canadienne et globale fébrile
Par ailleurs, dans le cadre de sa phase de réinvestissement, l’institution indique maintenir le portefeuille global d’obligations du gouvernement du Canada “assez stable”, avant de le résorber à nouveau.
Dans ses observations, la Banque renvoie dos à dos les bons résultats de croissance du Canada au dernier trimestre de l’année passée (6,7%), la reprise de l’import et de l’export, la reprise de la consommation des ménages due à la levée des restrictions sanitaires et le coup de frein à la reprise du marché du travail donné par le variant Omicron en janvier 2022. La perspective d’apparition de nouveaux variants constitue, aussi, un élément essentiel qui explique la prudence de certains investisseurs.
Des perspectives prudentes mais positives
L’institution, si elle est prudente, reste toutefois positive et prend acte de la bonne santé du marché immobilier et de la manière “plus rapide que prévue” que le Canada se redresse de la vague du variant Omicron. Un optimisme affiché qui ne l’empêchera pas de rehausser son taux directeur au moment opportun, annonce-t-elle.
Pour ce qui est du contexte mondial, la déclaration rejoint le rapport sur la politique monétaire publié en janvier. La banque croit en l’accroissement de la demande, en particulier venant des Etats-Unis bien que les problèmes d’approvisionnement liés à la crise sanitaire persistent structurellement.
Dans ce contexte, l’impact sur les taux hypothécaires variables est certain, le taux directeur ayant augmenté de 0,75% depuis le début de l’année.
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