Tiff Macklem, patron de la Banque du Canada, vient de dévoiler ses dernières perspectives économiques. Le gouverneur prévient que le premier semestre continuera d’être compliqué. On devrait ensuite assister à une reprise importante durant le second semestre 2021.
La seconde vague de Covid impacte de plein fouet l’économie Canadienne
Durant les 3 premiers mois de l’année 2021, le Canada devrait plonger en récession économique. La banque du Canada estime que la contraction s’élèvera à 2,5 %. Le responsable, c’est bien entendu la seconde vague de Covid. Les vaccins représentent une planche de salut. Mais vu que leur déploiement prend du temps, il faudra patienter encore quelques mois avant que ces plans de vaccination portent leurs fruits.
La 2e vague de coronavirus est arrivée trop tôt. Les nouvelles mesures de confinement adoptées en janvier ont ruiné le redressement qui s’était initié après la première vague. Bien entendu, la baisse du PIB anticipée de -2,5 % se base sur le contexte actuel. La Banque du Canada n’exclut pas une récession plus sévère si la situation devait empirer.
Un second semestre 2021 sous forme d’embellie
L’hiver passé, la situation devrait commencer à s’améliorer. La croissance devrait alors s’accélérer tout au long des 6 derniers mois de l’année. Pour 2021, la banque du Canada prédit une croissance de 4 %. Pour l’année suivante, elle est anticipée à 5 %.
Banque du Canada : une politique monétaire inchangée
Tiff Macklem a également confirmé le statu quo concernant la politique monétaire de son institution. Les mesures exceptionnelles restent en place. C’est notamment le cas des achats obligataires hebdomadaires à hauteur de 4 milliards de dollars. Ce programme se poursuivra jusqu’à la confirmation du redressement économique canadien.
Plus de baisse des taux en vue pour la Banque du Canada ?
La Banque du Canada n’exclut pas de recourir à des mesures accommodantes additionnelles en cas de besoin. Elle a notamment indiqué qu’elle pourrait baisser son taux directeur. Il est actuellement inchangé à 0,25 %. Mais vu que la Banque ne souhaite pas s’aventurer en territoire négatif, cela signifie que la baisse du taux serait cantonnée à de la micro-gestion.
Selon certains experts, la communication de Tiff Macklem laisse entendre que la Banque du Canada ne baissera plus son taux directeur. Elle devrait privilégier un pilotage de l’économie basé sur la variation de ses achats obligataires en fonction de la situation économique.
Quel impact pour votre hypothèque ?
On distingue deux types de prêts, les prêts à taux variable, qui sont directement liés à la politique budgétaire du Canada, qui de par ce statuquo demeurent inchangés, et les prêts à taux fixes que nous aborderons plus bas.
Nous continuons de penser qu’une baisse du taux variable est toujours d’actualité, et ce au regard de l’économie lourdement impacté par la pandémie, cela paraît d’autant plus probable que de nombreux plans de relances, et d’emprunts seront nécessaires pour sauvegarder d’importants acteurs économiques a moyen terme.
Les emprunts à taux fixes ne sont eux pas liés à ce statuquo, les emprunts hypothécaires à taux fixe sur cinq ans sont liés aux marchés des obligations, et ces derniers dépendent de plus de facteurs que le simple taux directeur.
lorsque le taux préférentiel ne varie pas, le taux des obligations sur cinq ans peuvent varier à la hausse ou à la baisse.
Par conséquent, la relation entre les hypothèques à taux variable et celles à taux fixe peuvent varier.
Le taux des hypothèques à taux variable est généralement plus bas. Cependant, les hypothèques à taux fixe peuvent parfois être tout aussi bonnes, et ce en fonction des rendements des obligations.
le taux fixe peut devenir beaucoup plus élevé que le taux variable dans certaines circonstances.